Repeindre les toits en blanc

Repeindre les toits en blanc : le concept qui fait un carton en pleine canicule

“Avec sa peinture réflective, la jeune entreprise Enercool, à Nantes, permet aux entreprises et aux particuliers de réduire jusqu’à 6°C la température intérieure de leurs bâtiments.”

Sa solution clé en main a déjà été posée sur 15 000 m2 de surface. « Et il y a déjà environ 10 000 m2 supplémentaires à venir », se félicite Maxime Claval, le fondateur de la jeune PME nantaise Aircool, devenu Enercool il y a quelques mois, spécialisée dans la vente de peinture à destination des toits plats.

Un produit qui réfléchit les rayons du soleil, dont les infrarouges, et résiste aux ultraviolets pour protéger les bâtiments de la chaleur. Son efficacité est estimée à une dizaine d’années, au moins. Mieux, le procédé permet d’éliminer des îlots de chaleur et de réduire les émissions de gaz à effet de serre

 

Davantage de commandes avec les vagues de chaleur

À Nantes, après des débuts compliqués, les commandes s’additionnent et le chiffre d’affaires gonfle. « Nous sommes déjà à 300 000 euros cette année et on vise les 500 000 à la fin de l’année », rapporte le jeune homme, désormais associé à Adeline Constant et François Rangde. 

L’entreprise, née durant le premier confinement, apporte une solution au rafraîchissement des bâtiments avec une nouvelle peinture réflective développée en interne. Selon Maxime Claval, elle permettrait ainsi de réduire de 6 °C la température intérieure en été.

Un gain considérable, alors que les vagues de chaleur s’enchaînent ces dernières semaines en France. « C’est la schizophrénie du boulot, ironise l’entrepreneur. On est content lorsqu’il y a une canicule… »

En juin dernier, Enercool a ainsi signé plusieurs contrats en une seule journée pour une valeur totale de 100 000 euros ! 

On voulait un produit écologique, made in France, et qui puisse aller sur tout type de toiture.

Maxime Clavalfondateur d’Enercool

Les premiers chantiers ont démarré à l’été 2021 chez des particuliers, avant que des entreprises cotées en bourse s’intéressent elles aussi au concept, soucieuses de faire baisser leur consommation d’énergie et donc leurs factures d’électricité.

En repeignant son toit en blanc, un supermarché peut ainsi réduire 50 % de ses coûts de climatisation annuels et « entre 10% et 20% de la facture globale d’électricité », soit jusqu’à 20 000 euros pour certaines grandes surfaces, nous avait expliqué Maxime Claval lors de notre première rencontre à l’été 2020. Une économie loin d’être négligeable.